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15/07/2008

Le jour viendra où la vérité éclatera

extrait d'entretiens avec Gabriel Mouesca dans La nuque raide :

Votre camarade Jean-Louis Larre dit « Popo » disparaît au cours de la fusillade de Léon. Que crois-tu qu’il lui soit arrivé ?

À l’époque des faits, Popo est un garçon très investi sur le plan culturel. Danseur, chanteur, comédien, tout lui réussit. Ses dons artistiques, son sens de l’humour et sa joie communicative font de lui un compagnon très agréable. Il a toutes les qualités pour jouir simplement de la vie, pourtant il est militant d’Iparretarrak. Et, quelques semaines plus tôt, il a fait avec moi le choix d’entrer en clandestinité.

Il est bien présent au camping de Léon le 7 août 1983. Cependant, il ne participe pas aux échanges de tirs puisqu’il quitte le théâtre des événements quelques instants avant le premier coup de feu. Popo ne veut pas se rendre, il part donc, seul en courant, dans une zone qu’il ne connaît pas. À partir de ce moment-là, il ne donne plus jamais signe de vie, à personne. Après avoir effectué les recherches qui permettent de l’affirmer, Iparretarrak rend publique la disparition de Popo, en même temps que l’organisation revendique sa participation à la fusillade. Le communiqué indique clairement que cette disparition est à mettre sur le compte des services de l’État. Plus tard, nous entreprenons d’autres démarches à l’étranger, auprès de ses nombreuses relations. Mais, là non plus, pas la moindre trace de notre camarade. C’est donc bien le 7 août 1983, à Léon, que Popo a été vu pour la dernière fois par les militants présents sur le terrain du drame.

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14/07/2008

Les silences de la raison d'Etat

Le 7 août 1983, à la sortie du camping Lou Pantaou à Léon dans les Landes, une fusillade opposait quatre militants de l'organisation clandestine Iparretarrak (IK) à deux gendarmes. L'un des militaires était mortellement touché et le second légèrement blessé à une main. Les militants d'IK, eux, prenaient la fuite dans la R4 des gendarmes puis, un peu plus tard, s'emparaient d'une voiture de vacanciers et réussissaient finalement à échapper au dispositif de gendarmerie immédiatement déployé. Cependant, des quatre militants abertzale seuls trois parvenaient à échapper ainsi aux gendarmes. Le quatrième militant, dès le début de la fusillade, s'enfuyait, au vu de nombreux témoins, en direction de la forêt qui entoure le camping de Léon. Dès cet instant, plus personne ne reverra Jean-Louis Larre 'Popo', si ce n'est ceux qui ont eu raison de lui et ont maintenu, depuis 17 ans, un lourd et terrible secret.

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13/07/2008

Poser le problème de la disparition de Popo

texte de la déclaration de Filipe Bidart lors du procès de Léon

Nun da Popo ? Où est Jean-Louis Larre ? Qu’ont-ils fait de Jean-Louis Larre ? C’est par ces questions que nous avons débuté ce procès, et il faut dire que les audiences n’ont pas apporté de réponse à ces interrogations.

C’est Jean-Louis Larre qui a été au centre de nos préoccupations depuis dix-sept ans dans l’affaire de Léon. Non pas par tactique de défense car si Popo n’avait pas été présent dans cette affaire, sachez bien que notre position quant au dossier aurait été la même. Ce n’est pas non plus parce que Popo était membre de tel ou tel commando, mais parce qu’il était notre compagnon de lutte, notre frère d’armes, militant d’IK tout comme nous.

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