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04/02/2021

Ez adiorik Mayi

helette_222348(1).jpg

Heleta...
neguko asteazken goxo batean...
atzo.
Jende andana bat hor bildua
herri xoko batean, eliza aldean...
Mayi-ren ehorzketak dira,
Mayi, 92 urte...
Mementu honek
oroitzapen ainitz berpiztu dizkigu ainitzen buruan...
Oroitzapen hauen artean, bat... latza, gogorra...
Filipek mezan aipatzen duen "ximiko" hori...
ainitzen tripa zolan...
Ta bitxi da bainan... gisa batez,
hor da!
Hor da bere amaren ehorzketetan
duela 38 urte desagertu semea...
edo ... batzuk desagertarazi semea...
Hor da present guzien buruan,
ainitzen bihotzean!
Zonbat sufrimendu Mayi-rentzat egia ez jakitea!
Ta ze krudeltasun eta putrunkeri
Popo hil eta desagertarazi duten partetik!
...
Bostak dira,
denok, bakotxa gure aldera sartzeko ordua dugu...
Ainitzen buruan... bete behar bat...
Mayi-rentzat, Popo-ren amarentzat,
egiaren bilatzea segitu behar dugu!
Ez adiorik Mayi
Popo, maite zaitugu azkar!
 
Jean Mixel Dirassar

03/08/2013

30ans après la disparition de Popo...

TOUJOURS LA MÊME QUESTION !

non da Popo.jpg

(communiqué d'Autonomia Eraiki)

La nouvelle donne politique en Euskal Herria, et la volonté d’une grande majorité de ce pays de tourner la page de plus de 50 ans d’affrontement armé, ne pourra pas ce faire sans que soit faite toute la lumière sur la disparition de Jean Louis Larre, (tout comme celui de Naparra et Pertur) car l’Etat français est responsable de cette disparition. Le règlement du conflit au Pays basque ne fera pas l'impasse sur l'exigence de Vérité. 

C'est pourquoi Autonomia Eraiki, dont un des axes de travail est de concourir à la résolution du conflit, affirme ici sa totale détermination à porter en permanence l'exigence de vérité sur la situation de Popo Larre.

Autonomia Eraiki vous donne dés à présent rendez-vous :

Le 7 aout à 19h à la place d’Heleta pour un hommage à Popo 

Nous appelons l'ensemble des personnes qui attendent que l'on réponde à la question « Nun da Popo ? » à se mobiliser.

 

30 urte iragan dira eta beti galdera berdina daukagu.
Euskal Herrian dugun egoera politiko berrian, eta herritarren gehiengoaren gogoa da 50 urteko konfrontazio armatuaren orrialdea itzultzea. Hau ezingo da egin Popo-ren desagertzean (baita Naparra eta Perturenak) argitasun osoa egin gabe, Estado Frantsesa desagertze horren hobendun da eta argitasunak eman behar ditu. Euskal Herriaren konpoketa politikoak ezingo du baztertu egiaren behar hori.

Autonomia Eraikiren lan ardatz bat da aterabide politikoaren alde lan egitea. Gure determinazio osoz eremanen dugu atzo bezala bihar ere, egia nahi dugu jakin, zer egin dute Poporekin.

Autonomi Eraikik bi hitz ordua ematen dizu

Agorrilaren 7an arratseko 7tan Heletako plazan Popo omentzeko

Dei egiten dugu “NUN DA POPO?” galderari erantzun bat eskatzen duten guztieri mobilizatzea. 

 

07/08/2012

Duela 29 urte...

AGUR ETA OHORE POPO

POPO.jpg
Nafartar dantzari, antzerkilari
Hirekin Xirrixtimirrixtin egina irri
Heletatik Baigorrira dantzari
Hire Baztango mutil dantza oraindik hari
Mayiren babespean gintukelarik
Agerrebeheriako sukaldean gure gosari

Agorrila zuken, uda erdi-erdian
Neguko haize basati zakar batek ereman hau
Hire gorputza ezin aurkituz ibilki gaituk
Hire itzala hor dugularik gure aintzinian

Hire gaztetasun ametsari
Eman hion hik ere hatsa borrokabideari
Euskal herria hire maitagarri
Askatasuna lotua hire hesteeri
Beldur hotza gaindituz odolari
Hire bizia eman duk Euskal Herriari

Agorrila zuken, uda erdi-erdian
Neguko haize basati zakar batek ereman hau
Hire gorputza ezin aurkituz ibilki gaituk
Hire itzala hor dugularik gure aintzinian

Landesetako zepoan erori
Han oihanaruntz azken aldikoz ikusirik
Oihan itsasbazter guziak irauli
Hilerriak ere ditiagu gauez itzuli
Nun daukate Popo lurperaturik
Nork erantzunen dik “nun da Popo” galdeari

 

Agorrila zuken, uda erdi-erdian
Neguko haize basati zakar batek ereman hau
Hire gorputza ezin aurkituz ibilki gaituk
Hire itzala hor dugularik gure aintzinian


Ttotte Etxebeste

07/08/2009

Pour toujours témoigner

 

fresque estalgi cadrée 1200.jpg

C'était l'avant-dernier jour des fêtes de Bayonne, ce dimanche 7 août 1983. Nous nous activions à préparer la soirée au batzoki d'Estalgi, je ne sais plus quelle heure il était, tôt encore, certainement, je ne suis même plus certain de qui m'avait dit quoi à propos des « événements de Léon » ce jour-là, ni dans quel ordre nous pûmes remonter le fil dramatique de cette tragique rencontre entre « soldats d'une cause et soldats d'un État »... la mémoire pour demeurer vive nécessite une reconstruction permanente.

C'était nos premières fêtes de Bayonne à Estalgi. Avec les Herri Taldeak, nous avions acquis depuis peu ce local, rue des Visitandines, et l'idée de l'ouvrir pour les fêtes allait de soi au vu de sa situation privilégiée. À l'époque, le Petit Bayonne que nous appelions quartier St André était le cœur de la fête, nous escomptions donc des gains conséquents pour ces six jours de liesse populaire. Des gains qui nous couvriraient au moins le loyer d'une année et peut-être même davantage. Cela aiderait à financer le soutien à nos prisonniers, pensions-nous ; un soutien qui ne manquerait pas de nous exiger toujours plus de moyens et humains et financiers étions nous déjà convaincus. L'arrestation de Xanpol et Erik, au début de ces fêtes, au milieu d'un été de résistance anti-touristification, présageait d'un avenir que personne bien sûr n'avait imaginé sous la forme de la spirale infernale dans laquelle nous étions déjà entrés.

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05/08/2009

Un an de plus d’une question sans réponse

Un an ! Un an déjà, depuis cette soirée du 7 août 2008 à Heleta, si digne et empreinte d’émotion, qui rappela aux mémoires défaillantes qu’une blessure impossible à cicatriser perdurait alors depuis 25 ans : la disparition de Jean-Louis ‘Popo’ Larre à la suite de l’affrontement du camping de Léon (7 août 1983).

nun da popo.jpgL’optimiste invétéré que je suis doit malheureusement en convenir : les mémoires un temps ravivées sont retombées dans la léthargie… Ainsi, sur ce blog créé spécialement pour lutter contre l’oubli, pour mobiliser les consciences, pour briser la chape de silence, et à la fin des fins pour concourir à retrouver la trace de Popo… rien ne bouge depuis un an ! Et pourtant ce n’est pas faute que l’admi- nistrateur ait essayé, à bien des reprises, de bousculer les immobilismes, d’en appeler au simple geste de faire écho de site en site, de blog en blog, de forum en forum au rappel de cette volonté de savoir enfin où est Popo, « Non da Popo ? ». La dernière contribution date du 8 août 2008 qui relate en texte et reportages photos, vidéos et sons l’hommage qui s’était déroulé à Heleta et qui avait réchauffé bien des cœurs, soulevé bien des émotions. Oui, mais voilà, tout est là justement : l’émotion ne fait pas l’action…

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08/08/2008

HOMMAGE À HÉLETTE

 
 
Près de 400 personnes ont rendu hommage à Jean-Louis Larre dit Popo ce jeudi 7 août 2008 à Hélette en Pays basque nord pour le 25ème anniversaire de sa disparition. En cette occasion, Gabriel Mouesca a rappelé que ni ses camarades de lutte, ni ses amis, ni sa famille, ne renoncerons jamais à connaitre la vérité : notre Nun da Popo ? retentit désormais sur l'internet.
Familiers, amis, copains, camarades ou illustres inconnus, nous avons ouvert les commentaires sur cette note afin que vous y laissiez votre témoignage personnel comme un cri de plus pour retrouver Popo.
 

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06/08/2008

Il nous faut retrouver Popo !

Les disparitions de personnes sont – on me pardonnera d’énoncer un lieu commun – une des pires situations qu’une famille, des amis, un entourage puissent avoir à subir. Au-delà de l’inconnu vertigineux des circonstances d’un tel événement, il reste le questionnement sans réponse qui renvoie sans fin au : « où est-il (elle) » ? Si la marche inexorable du temps qui passe anesthésie inéluctablement – et heureusement – les douleurs des pires drames, les disparitions demeurent comme une blessure qui ne cicatrise jamais, une douleur qui ne peut trouver aucun apaisement.

Les dictatures de par le monde ont systématisé le procédé des disparitions, car elles ont bien conscience que cette méthode d’oppression/répression s’attaque à ce qui fait l’essence de la nature humaine et de ses tourments. La disparition renvoie toujours et sans relâche un écho inquiétant, celui de l’énigmatique, de l’incompréhensible, de l’obscur. C’est une arme de la lâcheté qui n’est pas le seul apanage des régimes totalitaires car les services secrets des pays de démocratie formelle – la France n’y a certes pas fait exception – l’ont utilisé à discrétion.

Omerta, fausses pistes, rumeurs et calomnies

Les circonstances de la disparition de Popo ne relèvent pas, à l’évidence, d’un cas de figure prémédité. Elles sont en lien direct avec les suites de l’affrontement du camping de Léon. Néanmoins, ce qui a pu se passer après que Popo ait été vu pour la dernière fois par nombre de témoins oculaires s’enfoncer dans la forêt landaise est un secret suffisamment lourd de conséquences – ou a été considéré comme tel sur le moment – pour qu’une chape de silence se soit refermée, silence qui perdure depuis un quart de siècle. Une omerta qui, dans les premiers temps cependant, s’est doublée d’une ignominieuse campagne de rumeurs savamment distillées avec diverses facettes. Des « informateurs », pas toujours anonymes d’ailleurs, propageaient avec zèle des renseignements faisant état de la présence de Popo dans les endroits les plus divers (du Pays basque sud jusqu’aux Amériques, en passant par différents coins de France). Ces « informations » pour aussi suspectes – vu leurs sources – qu’elles aient pu apparaître dès le départ, ont été, autant que faire se peut, vérifiées par l’organisation Iparretarrak en tout premier lieu.

Le comble de l’abjection avait été ainsi atteint lorsqu’une de ces rumeurs laissa accroire que IK avait « liquidé » – on me pardonnera le terme – Popo, pour le « punir » d’avoir fui lors de l’affrontement de Léon. Je ne m’abaisserai pas à argumenter sur le détail de ce que cette hypothèse avait d’absurde, car même les adversaires ou ennemis les plus résolus d’Iparretarrak savent pertinemment que l’esprit de l’organisation est en contradiction absolue avec ce type de pratiques. Mais, même si elle fit assez rapidement long feu, la calomnie fut suffisamment efficiente pour colporter le nom d’un militant abertzale connu. Si l’on excepte les incidences, difficiles à supporter bien que limitées dans le temps, sur la vie de cette personne, les délateurs zélés – qui n´étaient pas tous du camp que l’on imagine – en furent pour leurs vains efforts. Soit dit en passant, si l’organisation Iparretarrak avait été coupable de ce dont ils l’accusaient, ils auraient peut-être eu du souci à se faire…

Quelqu’un, quelque part, sait quelque chose

Mais, entre fausses informations, rumeurs et calomnies, Popo est resté introuvable, malgré toutes les recherches menées, en dépit de l’exploration de toutes les hypothèses, nonobstant toutes les pistes suivies jusqu’au bout du bout. Pourtant, Popo est bien quelque part et quelqu’un – quelques uns – sait – savent – forcément quelque chose. Au risque de verser dans l’angélisme, je voudrais – nous voudrions – croire que quelqu’un, en son âme et conscience, brisera un jour le silence, fournira des informations, réelles celles-là, pour retrouver la trace de Jean-Louis Larre.

Aussi graves qu’aient pu être les circonstances qui ont amené à réduire Popo au silence, sa famille, ses amis et connaissances et l’organisation Iparretarrak dont il était un militant, ne sont pas – pour autant qu’ils l’aient jamais été – dans une démarche de demande de comptes, encore moins de vengeance. La seule et unique motivation qui anime ceux qui sont – et resterons toujours – à la recherche de Popo, est que sa famille puisse trouver enfin la paix et, aussi, que ceux qui furent ses camarades d’une lutte ô combien dure puissent tourner cette page-là. Car on n’abandonne pas dans les limbes de l’oubli, dans les tourments de l’inexplicable, dans une interrogation sans réponse, un fils, un frère, un ami, un camarade de lutte. Ce n’est tout simplement pas possible. Il nous faut retrouver Popo !

Allande Socarros

05/08/2008

Le 7 tous à Hélette

Rendez-vous nous est donc donné le jeudi 7 août 2008, à Hélette, à 19 heures, pour un nouvel omenaldi à Popo Larre. Un hommage de plus penseront certains tandis que d’autres trouveront toujours un motif pour ne pas y être. Parce que ce sont les vacances, parce que la famille, les amis, un engagement pris par-ci, une invitation par là. Mille et une raisons pour ne pas être à Hélette ce jeudi.

Il n’est pas question ici de culpabiliser quiconque, pas plus que de se placer en donneur de leçon. Mais il est important de rappeler que Popo, dont nous marquerons à l’occasion de cet omenaldi le quart de siècle de sa disparition, était un jeune parmi les jeunes, abertzale parmi abertzale, généreux, travaillant sans relâche à la revitalisation de notre pays. Il se donnait sans compter parce que conscient que la vie à du sens, et qu’être Basque en terre basque n’est pas le fruit d’une quelconque grâce, mais bien la conséquence d’une volonté affirmée, d’un combat quotidien, d’un désir transcendant toutes les difficultés, les périls. Il nous faudra être sur la place d’Hélette ce 7 août, pour tout simplement rendre hommage à un jeune homme de notre pays basque – un abertzale –, qui a donné le meilleur de lui même.

Il est des rendez-vous à ne pas rater dans la vie tels qu’être présent en un moment où au-delà des divergences politiques, idéologiques, l’on est rassemblé pour saluer la mémoire de l’un des nôtres, fils d’Euskal Herri, dont la disparition demeure pour chacun de nous une interrogation à laquelle nous voulons qu’enfin réponse soit portée. Nous le lui devons. Nous le devons à sa famille. Nous le devons à notre conscience, individuelle et collective.

Des chanteurs, danseurs, musiciens et bertsulari participeront à cet omenaldi. Ils seront les porteurs d’un message clair comme de l’eau de roche : Euskal Herria vivra par la volonté de ses filles et fils. L’euskara et notre culture vivront car telle est notre volonté. Popo était porteur de ce même désir de vie, acteur de ce même combat au quotidien. Nous serons à Hélette ce jeudi 7 août pour le rappeler et affirmer haut et fort que, 25 ans après le premier « Nun da Popo ? » crié dans une forêt landaise, la question reste tout aussi cruellement posée mais que les bâtisseurs continuent leur labeur, jour après jour, à Hélette comme dans tout Euskal Herria...

27/07/2008

Mensonge d'Etat ?

 

Dans le livre d’Eneko Bidegain, « Iparretarrak », paru aux éditions Gatuzain, on apprend à la page 152 que des militants anonymes ont réalisé fin 2003 une action consistant à prélever deux os du corps se trouvant dans le caveau de la famille Dumont afin d’en faire des analyses ADN. Cette information aurait pu - aurait dû - provoquer un légitime questionnement de la part de celles et ceux qui oeuvrent en faveur des droits de l’homme, de la part des observateurs, des médias, voire même de la part tout simplement des autorités publiques. Car le fait est que nous en étions restés à l’affirmation du substitut du procureur, Mme Gwénaëlle Ledoigt, prétendant qu’aucun os n’avait été subtilisé dans le cercueil ouvert lors de cette violation de sépulture (voir article de Sud-Ouest).

Pourquoi ce mensonge ? Pourquoi ce magistrat a-t-il menti ?

Ce mensonge ainsi mis en lumière ne peut que nous pousser à penser que le caveau de la famille Dumont recèle une vérité que l’on nous cache. Ce mensonge  pourrait s’avérer un mensonge d’Etat, rien de moins.

Les disparitions d’opposants étaient courantes dans l’Afrique du sud des années 70 ou dans divers pays d’Amérique du sud, d’Amérique centrale, ou d’autres terres de conflits. Les régimes oppresseurs utilisaient cette infâme méthode dans leur guerre menée contre les mouvements d’opposition. Ces disparitions provoquaient, à juste titre, sur le plan international, la réprobation, la dénonciation de telles méthodes.

Dans l’affaire Popo Larre, rien de semblable. Pas la moindre enquête sérieuse. Pas la moindre réponse de la part de l’Etat. Pas le moindre intérêt porté par les médias. Rien. Rien qu’un mensonge aujourd’hui mis à jour.

 

25/07/2008

Sans haine mais avec détermination

Vingt-cinq ans après ce terrible après midi du 7 août 1983 à Léon, nous voici encore à poser la question « Nun da Popo » ? Un quart de siècle est passé. Bien des évènements se sont produits en Euskal Herri et de par le monde durant ce laps de temps. Et nous voici encore à poser cette question face à laquelle, pour l'instant, l'Etat français n'a eu qu'un comportement des plus suspects. Ce n'est bien sur pas poussé par des sentiments morbides que cette question reste posée. Mais bien parce que le désir de voir la vérité jaillir dans cette affaire a été plus fort que l'effet du temps qui passe et du machiavélisme de ceux que la raison d'Etat pense plus forte que la détermination populaire. « Sauver un homme, c'est sauver l'Humanité » dit-on. « Rendre justice à un homme, c'est rendre justice à tous les bafoués, tous les persécutés » pourrait-on poursuivre. Popo Larre est symbole de ce que peut produire de pire un système pour lequel l'être humain est quantité négligeable. C'est pourquoi nous continuons et continuerons à exiger que réponse soit apportée à la question « Nun da Popo ? ». Mais au de-là de l'exigence de vérité vis-à-vis du destin d'un homme, se pose aussi la position de principe vis à vis d'un des nôtres, militant abertzale, dont la vie s'est inscrite à tout jamais dans l'action en faveur de la défense de son peuple, le peuple d'Euskal Herria. Il nous revient, à nous abertzale, d'être intransigeant, inflexible, afin de parvenir à ce que le linceul de l'oubli ne se rajoute pas à celui de la mort. Au nom de notre devoir de mémoire, de notre reconnaissance dû aux femmes et aux hommes qui ont fait don du meilleur d'eux-mêmes pour contribuer à la libération nationale et sociale d'Euskal Herri, il nous faut continuer à clamer « Nun da Popo ? ». Sans haine mais avec détermination. Pour le reste, une certitude nous habite : la vérité finit toujours par trouver son chemin…

24/07/2008

La France condamnée

Le 3 juin 2003, la Cour Européenne des Droits de l’Homme condamnait - à l’unanimité - l’Etat français pour n’avoir pas jugé dans des délais raisonnables Gabi Mouesca, dans le cadre de l’affaire dite de Léon. Une condamnation qui se produira à nouveau, mais cette fois au bénéfice des militants Filipe Bidart et Ttotte Etcheveste. Cette durée de procédure extraordinairement longue s’explique pour bien des observateurs par la volonté de retarder au maximum la tenue du procès. Car la question de la disparition de Popo Larre qui se posait lors de l’étude de ce dossier, a été - et demeure – sans nul doute un des épisodes les plus abjectes du conflit touchant Iparralde. Le procès de Léon qui se tiendra en 2000 ne sera qu’un simulacre de justice. Une partie importante des pièces du dossier disparue... des témoins décédés... des mémoires qui défaillent avec le temps qui passe... et un refus manifeste du tribunal de favoriser l’enquête pour répondre à la question Nun da Popo ?

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18/07/2008

La tombe de Carbon-Blanc

Extrait du livre de Eneko Bidegain “Iparretarrak, erakunde politiko-armatu baten historia” 

Quelques jours après la fusillade de Léon, précisément le 23 août 1983, les gendarmes découvrirent un corps sur la plage du Porge (Gironde), à peu de distance du camping de Léon. Quatre jours avant cette découverte, une famille de Carbon-Blanc avait signalé la disparition de leur fils, Pascal Dumont, âgé de 15 ans. « Les gendarmes ont tout de suite voulu faire admettre aux parents Dumont que le corps retrouvé au Porge était celui de leur fils Pascal » rapporte Filipe Bidart. « Pourtant, Mme Dumont ne reconnut pas dans le corps qu’on lui présenta celui de son fils et depuis toujours elle affirmé que c’est la dépouille d’un inconnu qui a été enterrée dans la tombe familiale, comme étant son fils Pascal ».

Lors du procès de la fusillade de Léon, en mars 2000, elle a réitéré sa position : « notre fils était âgé de 15 ans ; or, le corps que l’on nous a présenté paraissait celui d’un individu plus âgé ». En outre, toujours selon le témoignage de Mme Dumont, le corps que l’on leur présenta semblait avoir des signes de décomposition supérieurs à quatre jours. Les orbites oculaires étaient vides et des parties entières du corps paraissaient dans un état de putréfaction avancé.

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