08/08/2008
HOMMAGE À HÉLETTE
Près de 400 personnes ont rendu hommage à Jean-Louis Larre dit Popo ce jeudi 7 août 2008 à Hélette en Pays basque nord pour le 25ème anniversaire de sa disparition. En cette occasion, Gabriel Mouesca a rappelé que ni ses camarades de lutte, ni ses amis, ni sa famille, ne renoncerons jamais à connaitre la vérité : notre Nun da Popo ? retentit désormais sur l'internet.
Familiers, amis, copains, camarades ou illustres inconnus, nous avons ouvert les commentaires sur cette note afin que vous y laissiez votre témoignage personnel comme un cri de plus pour retrouver Popo.
23:37 | Lien permanent | Commentaires (31)
Commentaires
Si je me suis jointe à cette cérémonie contre l'oubli, ce n'est pas par engagement politique ni par conviction. Je ne suis pas basque de naissance et je ne me vois pas prendre position dans le bien-fondé de ce mouvement. Je ne pense pas que la violence fasse avancer les choses... J'ai simplement souhaité être là en soutien de sa maman (son papa est décédé). Comment faire le deuil de son enfant quand on ne sait rien des circonstances de sa disparition, quand on n'a aucun endroit où aller se recueillir, quand la vérité est tue. Je suis une maman "orpheline" qui survit aussi avec beaucoup de questions sans réponse mais, au moins, je sais où aller pour me recueillir.
Dans le trinquet de Hélette, beaucoup d'amis, de sympathisants avaient fait le déplacement pour assister à cet hommage. Il n'était pas besoin de parler le basque pour ressentir la détermination pour connaître enfin la vérité quelle qu'elle soit, pour ressentir l'affection et la solidarité toujours aussi vivante de ses amis qui luttent contre l'oubli. Il y a eu quelques témoignages (en basque ou en français) de ses camarades qui l'ont cotoyé. Ils étaient ponctués de chants d'artistes de grand talent repris par le public surtout composé de jeunes, de bertsularis, de joueurs de txalaparta et de rituels de danses basques exécutées par des hommes.
J'ai été impressionnée par le chant final où tout le monde s'est mis debout, parfois avec le poing levé. Je hais toute forme de violence et, comme je vous l'ai dit au début, ma seule motivation était mon soutien à une maman comme les autres qui pleure son enfant.
Malgré la violence qui entourait ce mouvement surtout dans les années 70/80 et que je réprouve, j'ai été émue par une assemblée respectueuse. L'oubli, c'est une seconde mort. Tant qu'on parlera de toi, Popo, tu seras vivant dans le coeur de ceux qui t'ont connu et aimé. Tu as mené un combat que tu croyais juste. Etait-il nécessaire d'agir de cette manière, ce n'est pas à moi à le dire... mais que ceux qui savent, disent la vérité pour qu'une maman puisse enfin trouver peut-être un peu d'apaisement au bout de 25 ans.
J'espère que ma démarche ne sera pas déformée, qu'elle sera comprise en tant que mère. Le contexte dans lequel mes enfants ont grandi n'était pas le même, sinon peut-être auraient-ils été eux aussi militants convaincus ? Merci !
Écrit par : Monique RABILLER | 12/08/2008
Écrit par : Manex | 12/08/2008
Atxik azkar lagunak !
Un absent quasi-forcé.
Écrit par : André Etxart | 12/08/2008
La vérité jaillira également à propos du sort de Popo. Pour cela il nous faut continuer à poser la question "nun da popo ?". Ce site contribuera-t-il à aider à ce que nous obtenions cette vérité recherchée depuis maintenant 25 ans ? Nous ne le savons pas, nous le souhaitons, nous y travaillons.
L'oubli est le second linceul du mort, dit-on...
Il est hors de question que nous ne continuions pas à poser la question "nun da popo ?", et ce jusqu'à ce que réponse y soit apportée. Une réponse qui soit Vérité.
Mais cette action menée au nom de la mémoire et du devoir que nous avons à l'égard de Popo et de ses proches, ne serait pas complète si nous ne continuions pas à mener la lutte pour construire l'Euskal Herri de demain. Cela a été souligné lors de l'omenaldi, Popo avait une vie riche d'un engagement pluriel. Soyons, chacun à la mesure de ses moyens, dans cette philosophie de vie qui était celle de Popo : vivre c'est lutter, vivre c'est donner et se donner !
Écrit par : Gabi | 12/08/2008
http://www.nafarroa-beherea.pirenifoto.info/popo.html
Écrit par : Pettan | 13/08/2008
Écrit par : Admin | 13/08/2008
Écrit par : Franck Martinez | 13/08/2008
...Il est totalement irrecevable que de comparer le sort du gendarme et de sa famille victimes de la fusillade de Léon avec celui de Popo, surnom affectueux et nullement méprisant (le mépris est méprisé par les Basques) donné à Jean-Louis Larre par ses copains et copines, disparu sans laisser de traces depuis aujourd'hui 25 ans. Les douleurs et les crimes sont incomparables. Qui sont les vrais terroristes dans l'histoire, ceux qui répondent aux armes par les armes, ou ceux qui s'emparent manu-militari d'un jeune garçon de 21 ans ayant jeté son pistolet avant de s'enfuir en courant au milieu des bois, le torturent très probablement puis le tuent avant de faire disparaître sa dépouille afin que jamais sa mère, ni ses frêres et soeurs, ni sa copine, ni ses copains, ni ses camarades de lutte ne puissent jamais faire décemment le deuil de Popo ? Je ne suis ni spameur et encore moins terroriste ou même seulement violent, ni même revanchard ou assoiffé de vengeance, je ne réclame même pas justice, je veux seulement qu'un jour tout simplement la vérité éclate. Pour le malheureux gendarme, nul n'ignore ce qui s'est passé lors de cette fortuite rencontre entre militants et militaires, la famille sait où se recueillir et a pu dignement accomplir son deuil, des militants ont été lourdement condamnés. Popo lui n'a aucune sépulture à son nom et pourtant, depuis très longtemps déjà nous avons acquis la conviction qu'il a été "liquidé" ce même 7 aout 2003 ou dans les jours qui ont suivi. Par des gendarmes ? Des policiers ? Ce jour-là ils étaient des centaines autour de Léon dans les Landes. Nous avons longtemps cherché partout sa trace, en vain. Qui d'autres auraient pu le faire disparaitre ainsi ? Nous avons longtemps espéré que son corps serait peut-être celui enterré à Carbon-Blanc à la place de Pascal Dumont. Nous n'avons pas pu le démontrer. Le mystère demeure toujours aussi épais, d'autant plus inexplicable que l'attitude de la justice et de la police, dans cette affaire, est bien plus que criticable. Pourquoi et comment 90% des scellés ont pu disparaitre ? Pourquoi la substitut du procureur de Bordeaux a-t-elle menti en prétendant qu'aucun ossement n'avait disparu dans la tombe de Carbon-Blanc alors que nous avons la preuve du contraire ? Certains diront qu'il est exagéré de parler là de "mensonge d'Etat". Mais comment justifier ce mensonge comme une initiative personnelle d'un simple petit magistrat de province ? Où sont donc passés tous les scellés ? Où est passé Popo ? Je veux, nous voulons juste savoir où est passé Popo : Nun da Popo ?
Rien de plus, mais rien de moins que le respect qui nous est dû comme à tout être humain.
Pour celles et ceux, respectueux et dignes face à cette naturelle quête d'humanité, je renouvèle mon invitation à visiter notre site internet pour plus d'informations.
Aidez-nous ! Quelqu'un quelque part sait forcément quelque chose et nous voulons juste savoir, savoir où se trouve Jean-Louis Larre qui aurait 46 ans aujourd'hui...
Digne et citoyen,
Écrit par : Xan Ansalas | 14/08/2008
Au fait, comment se fait-il que la grande presse ne s'intéresse pas à cette affaire ? Faut-il y voir une répétition du phénomène GAL où les "morts basques" semblaient avoir moins d'importance aux yeux de certains que d'autres morts ? Il ne faudrait pas le laisser penser. Que chacun prenne ses responsabilités; gens de médias, politiques, etc.
Kamel
Écrit par : Kamel | 14/08/2008
Peio E
Écrit par : peio | 16/08/2008
Penses-tu vraiment que les journalistes, y compris basques, ont envie de s'affronter à l'appareil d'Etat ? Ils préfèrent assurer leur retraite en écrivant sur le rugby, les fêtes locales et la rubrique chiens écrasés... Le journalisme d'investigation est mort ! les salauds ont de beaux jours devant eux...
Fred
Écrit par : Fred | 16/08/2008
Popo bakean.
Écrit par : Pantxika | 17/08/2008
Écrit par : Allande Socarros | 18/08/2008
"sans haine mais avec détermination" ...
Il y a d'innombrables morts et disparus en et pour Euskal Herria... jusqu'à present et quelque soit le contexte... quel proche, famillle, amis, camarades de lutte peut se targuer d'avoir fait le deuil d'un des notres disparu dans l'horreur ?
Dans et par leurs crimes, les assassins se sont auto condamnés, ils resteront maudits jusqu'au jour du pardon.
Les deuils se feront dans la Paix ! si un jour on y arrive... à condition de vouloir pouvoir y arriver avec une foi sans aucune place pour le doute.. quelque soient les détours du chemin...
Les vivants continuent à s'interroger, souffrir, lutter... pour rétablir une vérité, donner un sens à la vie...
Les disparus ont besoin de Paix.
Paix ne veut pas dire oublier,
Accepter n'est pas se résigner
Prier n'est pas une soumission.
Écrit par : Pantxika | 18/08/2008
Nous n'avons aucun échos dans la presse Je veux parler des médias qui" représentent quelquechose".
Nous n'obtiendrons des résultats que si nous sommes relayés par un journaliste d'importance (Qu'il reste à trouver)
Cela est valable pour toute nos revendications (autonomie en particulier). .Pourtant un crime d'état devraient bien intéresser un vrai journaliste d'investigation .
Il faut absolument que le nun da popo sorte d'eskual herri.
Écrit par : jon atxoarena | 21/08/2008
Peio (miarritzekoa)
Écrit par : peio | 21/08/2008
Ni neu ere kazetaria nago, baina segur baino segurragoa da Allande SOCARROS bat hasiko balitz, adibidez, Bordeleko prokuradore orde hari galdezka, ez lukeela erantzun tutik ere erdietsiko... Kazetari bezala ez nuke militante gisa baino ahalmen gehiagorik ikertzeak egiteko... orduan nahiago dut militante bezala egiaren bila lan egiten jarraiki. Eta halaxe ari naizela argi egon dadin.
Allande SOCARROS
Écrit par : Allande Socarros | 22/08/2008
Les grands acteurs politique l'ont bien compris les élections se gagnent à la télé et le reste c'est pareil.
Pour faire ressortir une vérité cachée ou pour au moins toucher un grand nombre de personne rien de tel qu'un reportage fait par un cinéaste ou un journaliste.Voir un film grand public ah si on avait un cinéaste à succès voire un acteur du box office qui prenait nos combats à coeur ( comme pour le tibet). Cela peut apparaitre comme une plaisanterie mais c'est la réalité .
Malheureusement le nun da POPO n'intéresse aujourd'hui personne comme le reste et à mon avis les rassemblements même si il sont nécessaires n'ont pas la portée suffisante à moins d'être 100 000.Parceque si on se retrouve à 100 000 pour un rassemblement là la télé se pointe et on fait la une du 20h.
Nous manquons cruellement de leaders charismatiques.
Pendant 25 ans combien de fois a-t-on entendu dans les revendications des partis politiques (censés représenter les abertzale) :on veut savoir ce qu'il s'est passé le 07 aout 1983?
Il faut se poser la question des moyens .
Écrit par : jon atxoarena | 22/08/2008
Sa disparition est un mensonge d'Etat, dans un contexte de lutte armée politique.
Comment un journaliste d'investigation basque ou non peut envisager de s'attaquer à un tel sujet, sans risquer de s'exposer à soulever un tollé d'indignations, de pressions, voire de menaces... suivant qu'il traitera tel ou tel aspect de la problématique qui a engendré la lutte armée... au Pays Basque nord ????... sans etre soumis à des dérapages imprévisibles sous l'emprise de la peur ???... ou bien des déformations monstrueuses de la part de l'adversaire ??? comment ? et quelles garanties assurer pour qu'un(e) ou des journalistes osent s'investir dans un tel engrenage ???
Or à moins d'envisager d'écrire l'histoire d'IK...sous forme d'enquete journalistique sans parti pris... trouver un éditeur ayant un bon score marketing, capable d'en faire un best seller... rendre accessible l'histoire d'IK à un public élargi.. en plusieurs langues...
Alors peut etre seulement le mensonge d'Etat concernant la disparition de POPO deviendra inévitablement incontournable..
Sans rever et sachant que dans ce bas monde, il n'y a pas les méchants contre les gentils, comme on essaie la plupart du temps de nous le faire avaler... ce ne sera
A ce prix, nous verrions certainement des réactions d'envergure inattendues, qui donneraient une autre dimension à la lutte contre le négationisme identitaire que subit le peuple basque de la part des états de tutelle???... et qu'alors la tendance générale à se ficher des abertzale se renversera sous l'expression de soutiens charismatiques ??
Écrit par : pantxika | 24/08/2008
Écrit par : Filipe | 25/08/2008
J'aurais aimé être là pour cet hommage à Popo.
J'espère que la lumière sera faite sur cette sordide histoire.
Gero arte.
Écrit par : Isabelle Bordenave | 30/08/2008
Car tant que la mémoire collective se souvient, elle agit: elle refuse l'injustice, elle refuse le négationnisme, elle refuse les pressions, elle refuse l'intimidation, elle refuse l'abandon!!!
Si Popo a donné sa vie, si ses compagnons ont donné une grande partie de leur liberté, il serait insoutenable que le combat s'arrête aujourd'hui...
Nous devons poursuivre l'engagement militant pour que demain, nous ayons le souvenir d'une résistance victorieuse, à travers laquelle ceux parmi nous qui auront disparu dans les geôles ou les coups de feu auront gagné...
Ainsi, il est indispensable de continuer à réclamer la vérité!! La vérité pour que l'Etat assume et donne des explications au peuple basque en premier lieu, mais plus globalement au peuple français qu'il représente dans chacune de ses actions, même dans la répression... La vérité pour que se dissolve la haine qui nait de l'injustice et pour permettre le début d'un deuil trop longtemps impossible... La vérité pour que lumière soit faite sur les agissements de l'Etat français dans sa volonté d'anéantir un peuple qui revendique ses droits les plus fondamentaux!! La vérité pour le respect de la famille et des proches à Popo, la vérité pour la Justice, la vérité pour la dignité, la vérité pour la paix...
Écrit par : mailys iriart | 22/09/2008
j'adhere à la force émotionnelle des idées que tu développes... sauf en ce qui concerne la haine...
Pour l'avoir vécue intensément jusqu'à vouloir tuer... j'ai appris que seul un travail profondément personnel peut en venir à bout..
Je ne crois pas que nous trouverons une quelconque vérité avec de la haine dans le coeur, ni qu'il suffise que justice soit rendue pour en venir à bout..
Filipe,
je suis d'accord lorsque tu dis que la Vérité s'arrachera de haure lutte et que toutes les pistes doivent etre explorées, il y a du pain sur la planche!!
Écrit par : pantxika | 27/09/2008
Cette solidarité témoignée à la maman de Jean-Louis doit certainement être pour elle une béquille qui l'aide à continuer à vivre... Il faut qu'elle perdure jusqu'au bout en espérant que cette mère puisse un jour se recueillir sur la tombe de son fils pour commencer son vrai deuil et cheminer vers une sérénité.
Je ne peux pas non plus laisser certains propos sans réaction. Je connais bien le monde de la presse écrite pour avoir travaillé pendant 12 ans à Ouest-France. Ici, c'est vrai que je trouve les journaux un peu "frileux" mais je peux vous dire qu'il existe des journalistes qui n'auraient pas eu peur de se mouiller. (A ne pas confondre avec les correspondants locaux !). Ce n'est pas par la violence que le dialogue pourra se faire. Il faut rester en éveil pour lutter contre l'oubli mais laisser de côté les colères et les passions qui sont mauvaises conseillères. Je crois comprendre que l'objectif est de tout faire pour apporter à une maman, une famille, la vérité tant attendue et à laquelle elles ont droit en toute légitimité.
Je voudrais terminer en vous félicitant pour la création de ce site qui donne la parole à tout le monde et qui permet de confronter nos avis quels qu'ils soient. On peut être né ailleurs et s'intéresser à l'histoire, la culture et l'actualité de la "terre" qui nous accueille, tout cela sans renier nos racines.
Écrit par : monique | 02/10/2008
Écrit par : isnomis | 10/10/2008
Écrit par : Monik | 10/10/2008
je crois aussi qu'au delà des engagements, des situations ou des convictions, des pensées aimantes peuvent rejoindre tous ceux, de tous bords, qui sont déjà partis.
Écrit par : jean michel bortheirie | 31/10/2008
Écrit par : monik | 03/12/2008
Écrit par : Monik | 15/02/2010
Écrit par : Alton | 03/07/2013
Venez nombreux
Popo ez dugu ahanzten !
Écrit par : Filipe | 02/08/2013
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