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08/08/2008

HOMMAGE À HÉLETTE

 
 
Près de 400 personnes ont rendu hommage à Jean-Louis Larre dit Popo ce jeudi 7 août 2008 à Hélette en Pays basque nord pour le 25ème anniversaire de sa disparition. En cette occasion, Gabriel Mouesca a rappelé que ni ses camarades de lutte, ni ses amis, ni sa famille, ne renoncerons jamais à connaitre la vérité : notre Nun da Popo ? retentit désormais sur l'internet.
Familiers, amis, copains, camarades ou illustres inconnus, nous avons ouvert les commentaires sur cette note afin que vous y laissiez votre témoignage personnel comme un cri de plus pour retrouver Popo.
 

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Commentaires

Cet après-midi, je suis allée chez Ramuntxo à Hélette et le hasard a voulu que ce jeudi soit organisé un rassemblement du souvenir autour de Jean-Louis Larre (dit Popo) disparu le 7 août 1983. Popo habitait Hélette et il était membre du mouvement armé clandestin "Iparretarrak "(IK) . Plus personne ne l'a revu depuis un affrontement avec deux gendarmes, lors d'une fusillade qui toucha mortellement un des gendarme. Ses trois amis d'IK purent s'échapper mais, lui, qu'est-il devenu ? Silence total depuis 25 ans !
Si je me suis jointe à cette cérémonie contre l'oubli, ce n'est pas par engagement politique ni par conviction. Je ne suis pas basque de naissance et je ne me vois pas prendre position dans le bien-fondé de ce mouvement. Je ne pense pas que la violence fasse avancer les choses... J'ai simplement souhaité être là en soutien de sa maman (son papa est décédé). Comment faire le deuil de son enfant quand on ne sait rien des circonstances de sa disparition, quand on n'a aucun endroit où aller se recueillir, quand la vérité est tue. Je suis une maman "orpheline" qui survit aussi avec beaucoup de questions sans réponse mais, au moins, je sais où aller pour me recueillir.
Dans le trinquet de Hélette, beaucoup d'amis, de sympathisants avaient fait le déplacement pour assister à cet hommage. Il n'était pas besoin de parler le basque pour ressentir la détermination pour connaître enfin la vérité quelle qu'elle soit, pour ressentir l'affection et la solidarité toujours aussi vivante de ses amis qui luttent contre l'oubli. Il y a eu quelques témoignages (en basque ou en français) de ses camarades qui l'ont cotoyé. Ils étaient ponctués de chants d'artistes de grand talent repris par le public surtout composé de jeunes, de bertsularis, de joueurs de txalaparta et de rituels de danses basques exécutées par des hommes.
J'ai été impressionnée par le chant final où tout le monde s'est mis debout, parfois avec le poing levé. Je hais toute forme de violence et, comme je vous l'ai dit au début, ma seule motivation était mon soutien à une maman comme les autres qui pleure son enfant.
Malgré la violence qui entourait ce mouvement surtout dans les années 70/80 et que je réprouve, j'ai été émue par une assemblée respectueuse. L'oubli, c'est une seconde mort. Tant qu'on parlera de toi, Popo, tu seras vivant dans le coeur de ceux qui t'ont connu et aimé. Tu as mené un combat que tu croyais juste. Etait-il nécessaire d'agir de cette manière, ce n'est pas à moi à le dire... mais que ceux qui savent, disent la vérité pour qu'une maman puisse enfin trouver peut-être un peu d'apaisement au bout de 25 ans.
J'espère que ma démarche ne sera pas déformée, qu'elle sera comprise en tant que mère. Le contexte dans lequel mes enfants ont grandi n'était pas le même, sinon peut-être auraient-ils été eux aussi militants convaincus ? Merci !

Écrit par : Monique RABILLER | 12/08/2008

Oui, très émouvant hommage ce jeudi à Hélette, rendez-vous que je n'aurais voulu manquer sous aucun prétexte. Belle réussite d'organisation, tout y était, ou presque... sauf les absents qui seront toujours malheureusement les plus nombreux.

Écrit par : Manex | 12/08/2008

Tout le monde ne pouvait malheureusement pas être là comme toi, Manex. Sinon nous aurions été des milliers, du moins je l'espère. Pour ma part, je suis très content que ce site existe et que l'on puisse enfin y laisser des commentaires. J'y ai remarqué le lien dans la colonne de droite pour laisser des messages intéressant l'enquête sur la disparition de Popo... peut-être qu'un jour, par ce biais, des informations intéressantes parviendront enfin aux amis de Popo qui n'ont jamais voulu renoncer à chercher la vérité sur sa disparition.
Atxik azkar lagunak !
Un absent quasi-forcé.

Écrit par : André Etxart | 12/08/2008

La vérité est un peu comme l'eau qui finit toujours par trouver sa voie, quelque soit le barrage, et qui finit par se répandre.
La vérité jaillira également à propos du sort de Popo. Pour cela il nous faut continuer à poser la question "nun da popo ?". Ce site contribuera-t-il à aider à ce que nous obtenions cette vérité recherchée depuis maintenant 25 ans ? Nous ne le savons pas, nous le souhaitons, nous y travaillons.
L'oubli est le second linceul du mort, dit-on...
Il est hors de question que nous ne continuions pas à poser la question "nun da popo ?", et ce jusqu'à ce que réponse y soit apportée. Une réponse qui soit Vérité.
Mais cette action menée au nom de la mémoire et du devoir que nous avons à l'égard de Popo et de ses proches, ne serait pas complète si nous ne continuions pas à mener la lutte pour construire l'Euskal Herri de demain. Cela a été souligné lors de l'omenaldi, Popo avait une vie riche d'un engagement pluriel. Soyons, chacun à la mesure de ses moyens, dans cette philosophie de vie qui était celle de Popo : vivre c'est lutter, vivre c'est donner et se donner !

Écrit par : Gabi | 12/08/2008

Très bon reportage sonore réalisé par Christophe de Prada sur son site Pirenifoto :
http://www.nafarroa-beherea.pirenifoto.info/popo.html

Écrit par : Pettan | 13/08/2008

Merci à Christophe dont je mets tout de suite le site dans nos liens amis.

Écrit par : Admin | 13/08/2008

Que pouvons-nous faire pour aider à retrouver Popo ? Pour que sa mère sache où il est ? Pour que sa famille et ses amis puissent se recueillir sur sa tombe à Hélette ? Pour commencer enfin le deuil ? D'autres Popo se lèveront pour que la vérité éclate au grand jour... tout du moins je l'espère très fort.

Écrit par : Franck Martinez | 13/08/2008

Sur un forum où j'ai relayé la campagne Nun da Popo ? que nous avons décidé de relancer, certains internautes inconscients m'ont répondu par le mépris et la haine (voir là : http://www.forum-politique.org/phpBB3/viewtopic.php?f=32&t=67169&p=1483961#p1483961 ). Cela n'étonnera probablement et malheureusement plus grand monde. J'ai évidemment répondu afin de tenter de rétablir un minimum de dignité. Pensant que mon post risque d'être censuré sur ce forum français très visité, j'en recopie ici l'essentiel, en guise d'hommage à Popo :

...Il est totalement irrecevable que de comparer le sort du gendarme et de sa famille victimes de la fusillade de Léon avec celui de Popo, surnom affectueux et nullement méprisant (le mépris est méprisé par les Basques) donné à Jean-Louis Larre par ses copains et copines, disparu sans laisser de traces depuis aujourd'hui 25 ans. Les douleurs et les crimes sont incomparables. Qui sont les vrais terroristes dans l'histoire, ceux qui répondent aux armes par les armes, ou ceux qui s'emparent manu-militari d'un jeune garçon de 21 ans ayant jeté son pistolet avant de s'enfuir en courant au milieu des bois, le torturent très probablement puis le tuent avant de faire disparaître sa dépouille afin que jamais sa mère, ni ses frêres et soeurs, ni sa copine, ni ses copains, ni ses camarades de lutte ne puissent jamais faire décemment le deuil de Popo ? Je ne suis ni spameur et encore moins terroriste ou même seulement violent, ni même revanchard ou assoiffé de vengeance, je ne réclame même pas justice, je veux seulement qu'un jour tout simplement la vérité éclate. Pour le malheureux gendarme, nul n'ignore ce qui s'est passé lors de cette fortuite rencontre entre militants et militaires, la famille sait où se recueillir et a pu dignement accomplir son deuil, des militants ont été lourdement condamnés. Popo lui n'a aucune sépulture à son nom et pourtant, depuis très longtemps déjà nous avons acquis la conviction qu'il a été "liquidé" ce même 7 aout 2003 ou dans les jours qui ont suivi. Par des gendarmes ? Des policiers ? Ce jour-là ils étaient des centaines autour de Léon dans les Landes. Nous avons longtemps cherché partout sa trace, en vain. Qui d'autres auraient pu le faire disparaitre ainsi ? Nous avons longtemps espéré que son corps serait peut-être celui enterré à Carbon-Blanc à la place de Pascal Dumont. Nous n'avons pas pu le démontrer. Le mystère demeure toujours aussi épais, d'autant plus inexplicable que l'attitude de la justice et de la police, dans cette affaire, est bien plus que criticable. Pourquoi et comment 90% des scellés ont pu disparaitre ? Pourquoi la substitut du procureur de Bordeaux a-t-elle menti en prétendant qu'aucun ossement n'avait disparu dans la tombe de Carbon-Blanc alors que nous avons la preuve du contraire ? Certains diront qu'il est exagéré de parler là de "mensonge d'Etat". Mais comment justifier ce mensonge comme une initiative personnelle d'un simple petit magistrat de province ? Où sont donc passés tous les scellés ? Où est passé Popo ? Je veux, nous voulons juste savoir où est passé Popo : Nun da Popo ?
Rien de plus, mais rien de moins que le respect qui nous est dû comme à tout être humain.
Pour celles et ceux, respectueux et dignes face à cette naturelle quête d'humanité, je renouvèle mon invitation à visiter notre site internet pour plus d'informations.
Aidez-nous ! Quelqu'un quelque part sait forcément quelque chose et nous voulons juste savoir, savoir où se trouve Jean-Louis Larre qui aurait 46 ans aujourd'hui...
Digne et citoyen,

Écrit par : Xan Ansalas | 14/08/2008

Xan A, merci pour vos propos. En effet, ils traduisent bien ce que beaucoup doivent penser. Comment se fait-il que 25 ans après, aucune réponse ne puisse être apportée sur la disparition de Popo. Et pourquoi ces attitudes suspectes de la justice française ? Quand on pense à la rapidité avec laquelle certaines situations sont solutionnées, aux exploits de la police scientifique, à la diligence de magistrats dans certaines occasions etc. Oui, l'affaire Popo Larre est bien mystérieuse. Il ne fait pas de doute qu'un jour nous saurons.
Au fait, comment se fait-il que la grande presse ne s'intéresse pas à cette affaire ? Faut-il y voir une répétition du phénomène GAL où les "morts basques" semblaient avoir moins d'importance aux yeux de certains que d'autres morts ? Il ne faudrait pas le laisser penser. Que chacun prenne ses responsabilités; gens de médias, politiques, etc.
Kamel

Écrit par : Kamel | 14/08/2008

Un journaliste basque a t'il pris au moins la peine de prendre contact avec la substitut du procureur de Bordeaux pour qu'elle s'explique sur ce qui semble être un mensonge d'Etat dont elle aurait été le vecteur ?
Peio E

Écrit par : peio | 16/08/2008

Peio,
Penses-tu vraiment que les journalistes, y compris basques, ont envie de s'affronter à l'appareil d'Etat ? Ils préfèrent assurer leur retraite en écrivant sur le rugby, les fêtes locales et la rubrique chiens écrasés... Le journalisme d'investigation est mort ! les salauds ont de beaux jours devant eux...
Fred

Écrit par : Fred | 16/08/2008

Om ah mani hung benza guru vajra pedme om sidi hung
Popo bakean.

Écrit par : Pantxika | 17/08/2008

Ez dut ika-mikarik (polemikarik) sortu nahi, bainan ez dakit xuxen zer erran nahi izan duen Pantxikak bere hitz horiekin. Konprenitu dutan gauza bakarra da, "Popo bakean". Eta, hain xuzen ere, segurki dakidana da, ez Popo, ez bere familia, ez bere adiskideak, ezta bere borrolakalagunak ez direla bakean izaiten ahal zer gertatu zitzaion eta non dagoen jakin artean. Hitz batzuk plazaratu aitzin, pixka bat gogozkatu behar laiteke.

Écrit par : Allande Socarros | 18/08/2008

Il a été ecrit :
"sans haine mais avec détermination" ...
Il y a d'innombrables morts et disparus en et pour Euskal Herria... jusqu'à present et quelque soit le contexte... quel proche, famillle, amis, camarades de lutte peut se targuer d'avoir fait le deuil d'un des notres disparu dans l'horreur ?
Dans et par leurs crimes, les assassins se sont auto condamnés, ils resteront maudits jusqu'au jour du pardon.

Les deuils se feront dans la Paix ! si un jour on y arrive... à condition de vouloir pouvoir y arriver avec une foi sans aucune place pour le doute.. quelque soient les détours du chemin...
Les vivants continuent à s'interroger, souffrir, lutter... pour rétablir une vérité, donner un sens à la vie...
Les disparus ont besoin de Paix.
Paix ne veut pas dire oublier,
Accepter n'est pas se résigner
Prier n'est pas une soumission.

Écrit par : Pantxika | 18/08/2008

Pour moi ce qu'il faudrait c'est une enquête digne de ce nom relayée par des médias .
Nous n'avons aucun échos dans la presse Je veux parler des médias qui" représentent quelquechose".
Nous n'obtiendrons des résultats que si nous sommes relayés par un journaliste d'importance (Qu'il reste à trouver)
Cela est valable pour toute nos revendications (autonomie en particulier). .Pourtant un crime d'état devraient bien intéresser un vrai journaliste d'investigation .
Il faut absolument que le nun da popo sorte d'eskual herri.

Écrit par : jon atxoarena | 21/08/2008

Jon, tu as raison de penser qu'il faut essayer de trouver un journaliste hors d'euskal herria susceptible de mener une enquête digne de ce nom. A chacun de voir si autour de lui il n'a pas quelqu'un qui connaît quelqu'un qui...bref, c'est toujours pareil, à chacun de se responsabiliser et d'agir. Il ne fait aucun doute que nous pouvons trouver la voie qui permettra à la Vérité de jaillir. Mais je suis quand même étonné et révolté que la presse locale ne fouille pas cette affaire... pas un pour sauver l'honneur de la profession en la matière ! c'est du délire.
Peio (miarritzekoa)

Écrit par : peio | 21/08/2008

Egia da kazetariek - hala nahi izanez gero - ahal handiak eskuko dauzkatela ikertzeak egiteko, gordea den egia bat bilatzeko, besteak beste. Bainan egia da ere, lekuan lekuko prentsa ("presse locale" delako hori) osoki lotua dela tokiko botereduneri, hauek izan daitezen politikoak, ekonomia, gizarte, kirol edo nik dakita beste zein edo zein arlokoak. Orduan, ez da ez batere harritzekoa ez badira mugitzen Poporen desagertzearen afera argitzeko xedean. Pertsonalki nahi balukete ere, beren hierakiaren baimenik ez lukete izanen eta tematuko balira beren kabuz ikerketak egiten, seguraz ere lana galtzeko arriskua balukete edo arrangurak ukaiteko bederen. Ez diet beren gelditasunari edota isiltasunari aitzakiari eman nahi, bainan hala da lekuko prentsa dela askatasun gutxienik daukana.
Ni neu ere kazetaria nago, baina segur baino segurragoa da Allande SOCARROS bat hasiko balitz, adibidez, Bordeleko prokuradore orde hari galdezka, ez lukeela erantzun tutik ere erdietsiko... Kazetari bezala ez nuke militante gisa baino ahalmen gehiagorik ikertzeak egiteko... orduan nahiago dut militante bezala egiaren bila lan egiten jarraiki. Eta halaxe ari naizela argi egon dadin.

Allande SOCARROS

Écrit par : Allande Socarros | 22/08/2008

Nous devons absolument nous servir des seuls moyens "pacifiques" qui peuvent faire la pluie et le beau temps à nôtre époque .La presse audio visuelle mais surtout visuelle.
Les grands acteurs politique l'ont bien compris les élections se gagnent à la télé et le reste c'est pareil.
Pour faire ressortir une vérité cachée ou pour au moins toucher un grand nombre de personne rien de tel qu'un reportage fait par un cinéaste ou un journaliste.Voir un film grand public ah si on avait un cinéaste à succès voire un acteur du box office qui prenait nos combats à coeur ( comme pour le tibet). Cela peut apparaitre comme une plaisanterie mais c'est la réalité .
Malheureusement le nun da POPO n'intéresse aujourd'hui personne comme le reste et à mon avis les rassemblements même si il sont nécessaires n'ont pas la portée suffisante à moins d'être 100 000.Parceque si on se retrouve à 100 000 pour un rassemblement là la télé se pointe et on fait la une du 20h.
Nous manquons cruellement de leaders charismatiques.
Pendant 25 ans combien de fois a-t-on entendu dans les revendications des partis politiques (censés représenter les abertzale) :on veut savoir ce qu'il s'est passé le 07 aout 1983?
Il faut se poser la question des moyens .

Écrit par : jon atxoarena | 22/08/2008

L'histoire de POPO n'est pas celle du petit chaperon rouge
Sa disparition est un mensonge d'Etat, dans un contexte de lutte armée politique.
Comment un journaliste d'investigation basque ou non peut envisager de s'attaquer à un tel sujet, sans risquer de s'exposer à soulever un tollé d'indignations, de pressions, voire de menaces... suivant qu'il traitera tel ou tel aspect de la problématique qui a engendré la lutte armée... au Pays Basque nord ????... sans etre soumis à des dérapages imprévisibles sous l'emprise de la peur ???... ou bien des déformations monstrueuses de la part de l'adversaire ??? comment ? et quelles garanties assurer pour qu'un(e) ou des journalistes osent s'investir dans un tel engrenage ???
Or à moins d'envisager d'écrire l'histoire d'IK...sous forme d'enquete journalistique sans parti pris... trouver un éditeur ayant un bon score marketing, capable d'en faire un best seller... rendre accessible l'histoire d'IK à un public élargi.. en plusieurs langues...
Alors peut etre seulement le mensonge d'Etat concernant la disparition de POPO deviendra inévitablement incontournable..
Sans rever et sachant que dans ce bas monde, il n'y a pas les méchants contre les gentils, comme on essaie la plupart du temps de nous le faire avaler... ce ne sera
A ce prix, nous verrions certainement des réactions d'envergure inattendues, qui donneraient une autre dimension à la lutte contre le négationisme identitaire que subit le peuple basque de la part des états de tutelle???... et qu'alors la tendance générale à se ficher des abertzale se renversera sous l'expression de soutiens charismatiques ??

Écrit par : pantxika | 24/08/2008

La vérité sur Popo ne verra pas le jour "comme par enchantement", elle ne jaillira pas ainsi comme on l'affirme souvent dans notre soif de justice, dans nos reflexions tripales. Non, la vérité ne sera qu'arrachée de haute lutte contre un ETAT qui pèse de tout son poids sur le couvercle de la tombe à Popo. Ce "couvercle" a été entrebaillé une première fois dans le caveau de la famille Dumont par une initiative militante, il faut prendre le relai... en explorant toutes les pistes possibles

Écrit par : Filipe | 25/08/2008

J'ai été trés émue de voir cette vidéo et ce diaporama.
J'aurais aimé être là pour cet hommage à Popo.
J'espère que la lumière sera faite sur cette sordide histoire.
Gero arte.

Écrit par : Isabelle Bordenave | 30/08/2008

Si cet anniversaire est celui d'un événement tragique, il est à espérer que jamais le souvenir douloureux de la disparition de Popo ne s'estompera...
Car tant que la mémoire collective se souvient, elle agit: elle refuse l'injustice, elle refuse le négationnisme, elle refuse les pressions, elle refuse l'intimidation, elle refuse l'abandon!!!
Si Popo a donné sa vie, si ses compagnons ont donné une grande partie de leur liberté, il serait insoutenable que le combat s'arrête aujourd'hui...
Nous devons poursuivre l'engagement militant pour que demain, nous ayons le souvenir d'une résistance victorieuse, à travers laquelle ceux parmi nous qui auront disparu dans les geôles ou les coups de feu auront gagné...
Ainsi, il est indispensable de continuer à réclamer la vérité!! La vérité pour que l'Etat assume et donne des explications au peuple basque en premier lieu, mais plus globalement au peuple français qu'il représente dans chacune de ses actions, même dans la répression... La vérité pour que se dissolve la haine qui nait de l'injustice et pour permettre le début d'un deuil trop longtemps impossible... La vérité pour que lumière soit faite sur les agissements de l'Etat français dans sa volonté d'anéantir un peuple qui revendique ses droits les plus fondamentaux!! La vérité pour le respect de la famille et des proches à Popo, la vérité pour la Justice, la vérité pour la dignité, la vérité pour la paix...

Écrit par : mailys iriart | 22/09/2008

Mailys,
j'adhere à la force émotionnelle des idées que tu développes... sauf en ce qui concerne la haine...
Pour l'avoir vécue intensément jusqu'à vouloir tuer... j'ai appris que seul un travail profondément personnel peut en venir à bout..
Je ne crois pas que nous trouverons une quelconque vérité avec de la haine dans le coeur, ni qu'il suffise que justice soit rendue pour en venir à bout..


Filipe,
je suis d'accord lorsque tu dis que la Vérité s'arrachera de haure lutte et que toutes les pistes doivent etre explorées, il y a du pain sur la planche!!

Écrit par : pantxika | 27/09/2008

Quel que soit le contexte qui a entouré la mort de POPO, sa famille et tous ceux qui l'aimaient ont le droit de savoir ce qui s'est passé. C'est une question d'humanité et de respect pour des gens en souffrance. Comme je l'ai dit dans mon premier message, je ne suis pas née au Pays Basque (mais je ne roule pas non plus en décapotable, les aléas de la vie m'ont parachutée ici). Je le précise pour justifier qu'il est normal que mes propos ne soient pas passionnés comme ceux que j'ai pu lire parfois plus haut. La comparaison qui a été faite concernant la mort d'un gendarme et la disparition de Popo me met mal à l'aise. Quand on touche à ce domaine extrême qu'est la perte de quelqu'un, on ne peut pas mettre d'échelle d'évaluation de la douleur, de la légitimité. On ne peut pas dire que c'est "pire" dans un cas que dans l'autre. La famille du gendarme aurait aussi le droit de crier sa révolte et elle a droit au respect. Avait-il des enfants ? (J'ai appris la tolérance avec le décès tragique d'un fils et les "pourquoi" qui n'auront jamais de réponse).
Cette solidarité témoignée à la maman de Jean-Louis doit certainement être pour elle une béquille qui l'aide à continuer à vivre... Il faut qu'elle perdure jusqu'au bout en espérant que cette mère puisse un jour se recueillir sur la tombe de son fils pour commencer son vrai deuil et cheminer vers une sérénité.
Je ne peux pas non plus laisser certains propos sans réaction. Je connais bien le monde de la presse écrite pour avoir travaillé pendant 12 ans à Ouest-France. Ici, c'est vrai que je trouve les journaux un peu "frileux" mais je peux vous dire qu'il existe des journalistes qui n'auraient pas eu peur de se mouiller. (A ne pas confondre avec les correspondants locaux !). Ce n'est pas par la violence que le dialogue pourra se faire. Il faut rester en éveil pour lutter contre l'oubli mais laisser de côté les colères et les passions qui sont mauvaises conseillères. Je crois comprendre que l'objectif est de tout faire pour apporter à une maman, une famille, la vérité tant attendue et à laquelle elles ont droit en toute légitimité.
Je voudrais terminer en vous félicitant pour la création de ce site qui donne la parole à tout le monde et qui permet de confronter nos avis quels qu'ils soient. On peut être né ailleurs et s'intéresser à l'histoire, la culture et l'actualité de la "terre" qui nous accueille, tout cela sans renier nos racines.

Écrit par : monique | 02/10/2008

C'est étrange que tout le monde parle de la disparition de popo mais pas un mot de compassion pour le gendarme qui a été tué. Il était marié, père de 3 enfants. Je sais, d'aucuns diront que c'était son métier de se faire tuer . Je transmets mes sincères condoléances à la veuve de ce gendarme que je ne connais pas. Quant à popo, je souhaite qu'on le retrouve un jour pour qu'il soit jugé. Je ne souhaite pas sa mort loin de là. Il attend très patiemment le délai de trente ans, délai de prescription en matière de crime.

Écrit par : isnomis | 10/10/2008

Bonjour isnomis, j'ai évoqué la mort du gendarme et la douleur de sa famille qui a droit au respect ! Sans doute que cela vous a échappé... A vous lire, je constate une certitude de votre part : il est vivant ! Avez-vous des éléments pour l'attester ? Dans ce cas, ce serait bien de votre part de rassurer sa famille et ses amis. Vous le connaissiez personnellement pour vous faire votre propre opinion ? NO COMMENT ! Monique

Écrit par : Monik | 10/10/2008

ayant personnellement connu Popo et revu encore peu de temps avant sa disparition, je suis touché de cet événement exceptionnel par sa beauté et son intensité, vécu pacifiquement à Helette en ce 8 8 2008. Je pense très fort à lui-même, à toute sa famille, à ses amis, espérant qu'au bout du temps, on connaisse la vérité.
je crois aussi qu'au delà des engagements, des situations ou des convictions, des pensées aimantes peuvent rejoindre tous ceux, de tous bords, qui sont déjà partis.

Écrit par : jean michel bortheirie | 31/10/2008

Les fêtes approchent et je pense à ces chaises vides qui ravivront le chagrin de bien des familles dont celle de Popo. Y'a t'il eu des avancées depuis le rassemblement d'août dernier ? Pas facile d'être face à un mur... Je ne crois pas (ce n'est que mon avis !) que des réponses seront données par la biais de l'organisation IK qui est impliquée dans cette affaire. Il me semble que ce dossier devrait être relayé maintenant par sa famillle, pour laisser l'humanité prendre le pas loin de toute connotation politique. De tout coeur avec vous ! Monique

Écrit par : monik | 03/12/2008

Me revoilà. Il ne vous échappera pas que mon discours a évolué depuis 2008... Un an et demi s'est écoulé et nous avons donc vécu l'après-Hélette (nun da Popo) dans une indifférence surprenante même sur le blog. Je me dis que cela doit être dur pour la maman de devoir passer par de brefs instants de solidarité à de longues périodes "d'oubli". Les opinions évoluent avec le temps et surtout avec les évènements, je tenais à le dire pour éviter toute ambigüité. Cela ne remet pas en cause l'intérêt que je porte à ce blog. Bien cordialement. Monik

Écrit par : Monik | 15/02/2010

Ce site internet est définitivement rempli de faits dont j'avais besoin sur ce sujet.

Écrit par : Alton | 03/07/2013

Même s'il est tard, je voudrais informer tous les lecteurs de ce blog qu'un hommage sera rendu à Popo, à l'occasion des 30 ans de sa disparition, le 07 août prochain au cimetière d'Helette à 19h00.
Venez nombreux
Popo ez dugu ahanzten !

Écrit par : Filipe | 02/08/2013

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